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Actualité Béthune
En attendant Patriiiick, Mélanie, Cécile et les autres ont campé sur les marches du théâtre
samedi 11.10.2008, 05:02 - La Voix du Nord
Elles attendent patiemment, ambiance marches de la place des grands hommes. Le soir, elles n'auront d'yeux que pour un. | FANS |
Ah ! Si Patriiiick pouvait voir ça... Toutes ces femmes en rangs serrés sur les marches du théâtre municipal, n'espérant qu'une chose : que les portes s'ouvrent et qu'elles puissent se ruer au premier rang !
Les maris n'ont pas eu leur mot à dire. Hier, la plupart sont restés cantonnés à la maison à garder les gamins. Et à ronger leur frein : c'est pas la Star Ac'ni même NCIS qui sauraient leur faire oublier que leur moitié est en train de se pâmer devant Patrick Bruel. Elles, on ne peut pas dire que ça leur donne des états d'âme. Ça leur donnerait plutôt des ailes.
Mélanie, cela dit, n'a rien d'une ingrate. Auréolée du titre de première arrivée au théâtre, elle sourit : « Il n'était pas question que je travaille aujourd'hui ! » Elle campe ici depuis 9 h et le soleil est avec elle. « Mais j'habite à Essars », précise-t-elle comme si elle n'avait aucun mérite. Elle n'oublie pas de louer Reynald. « Ce midi, il est venu nous apporter le café ! » Nous, car sa mère est là : de toutes celles arrivées vers 14 h, on la joue beaucoup en duos mère-fille.
Mélanie a 28 ans et écoute Bruel depuis ses 12 ans. « J'ai tous ses disques et je l'ai vu trois fois en concert, à Lille.
» Béthune, c'était une occasion inespérée de l'approcher dans l'intimité d'un théâtre faisant figure de modèle réduit à côté d'un Zénith.
Cécile, venue d'Annezin après avoir rongé son frein au travail le matin, dresse l'oreille. « J'ai su qu'il venait chanter à Béthune par ma soeur de Chartres ! » Avec sa fille Perrine, jeunette nourrie in utero des chansons de Patrick et résolue à se cramponner aux portes plutôt qu'à se pousser, elle était sur les nerfs le jour de la vente des billets. 900 places écoulées en 2 heures, un record ! Cécile a « commencé à téléphoner dès l'ouverture. Internet était saturé.
» Mélanie était venue au théâtre. « J'avais prévenu que je serais en retard au travail ! J'avais réservé ici et à Auchan. Comme j'ai eu mes places au théâtre, j'ai laissé les autres à quelqu'un qui faisait la queue. » Le fan est solidaire.
Profil bas, les gars
Autour, d'autres femmes avec qui elles ont encore six heures pour sympathiser. Un émissaire du sexe fort se sent un peu seul l'air détaché, il promet qu'il vient surtout « pour la musique » et se fait rembarrer dans la minute par son aréopage en jupons. « Il n'assume pas, c'est tout ! » Sinon, « on parle de tout », raconte Josiane la Verquinoise. Mais de Patrick surtout. De ce qu'elle préfère chez lui. Son côté acteur, joueur de poker. Ses chansons, qu'elles savent par coeur. « La Bruelmania, c'était bien », se languit Mélanie. « Mon petit-fils de 2 ans chante Casser la voix ! », se réjouit sa voisine. Sa période « entre deux guerres » les a un peu déroutées. Même Mélanie. Quoique : « J'y ai trouvé toutes les chansons pour mon mariage ! » Ce n'est pas comme si l'heureux élu avait eu son mot à dire.
Et sinon ? « Même s'il chantait mal, on l'aimerait quand même, il est tellement beau ! » « Et puis il est presque célibataire », roucoule l'une de ces dames dont nous tairons le nom par égard pour la paix des ménages. Où seront-elles tout à l'heure ? « Debout et ça va bouger ! On va lui dire bienvenue chez les Ch'tis ! » Et après le concert, elles referont le pied de grue, mais derrière le théâtre. Espérant une dédicace, une bise qui sait. « Il a dit qu'il venait prendre le café à la maison », rêve tout haut Mélanie. Pas sûr que Reynald branche la cafetière de bon coeur.
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ISABELLE MASTIN
VRetrouvez l'ambiance du concert dans notre édition de dimanche.
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